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Focus sur un nouveau mode de consommation : l’économie collaborative

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De nos jours, les services entre particuliers sont de plus en plus fréquents. De nombreuses plateformes se créent, pour pouvoir aider les consommateurs à accéder à une nouvelle manière d’échanger, et qui ne recherche pas le profit avant tout.

 

Qu’est-ce que l’économie collaborative ?

L’économie collaborative, aussi appelée « économie de partage », est une économie entre pairs qui repose sur l’échange ou le partage entre particuliers, de biens comme une voiture, un logement, ou encore un objet. Il peut également s’agir d’un échange de services, comme du bricolage, ou encore d’un échange de connaissances (cours de langues), avec ou sans échange monétaire. Généralement, ces échanges se font par l’intermédiaire d’une plateforme numérique qui met en relation les personnes intéressées.

Cette économie se développe dans tous les secteurs d’activités : logements, transports, habillement… Cet essor est notamment dû à l’utilisation croissante des technologies numériques. Mais également à la crise de 2007 qui a poussé les particuliers à chercher à faire des économies, ou à vouloir bénéficier de revenus complémentaires.

 

Comment fonctionne l’économie collaborative ?

2 stratégies sont utilisées :

  • Dupliquer les modèles de consommation classique mais en le faisant entre particuliers. Par exemple, prendre un taxi mais qui est conduit par un particulier.
  • Créer un service qui n’est pas encore présent sur le marché, comme tel est le cas du co-voiturage qui n’existait pas auparavant.

 

Économie collaborative et monde du travail

Grâce à ce nouveau modèle, de nouvelles formes d’emplois sont apparues : des formes hybrides proches du salariat comme le contrat de travail temporaire ou le partage salarial par exemple. De nombreux travailleurs ont opté pour le statut d’auto-entrepreneur déjà très utilisé en France. Il permet de faire diminuer les coûts, de décider de ses horaires mais également de s’affranchir d’un lien de subordination. Cependant, comme ils ne sont pas salariés, ils n’ont aucune protection sociale et juridique prévues par le du Code du travail.

De plus, ce statut reste « précaire » puisque les travailleurs peuvent être confrontés à de grosses modifications du fonctionnement du site internet, ou encore de la tarification de la plateforme sans être consultés, ni protégés. Ce modèle est notamment utilisé pour les chauffeurs de VTC (Uber en est le meilleur exemple) qui ont subi une baisse de 20% des prix des courses parisiennes sans avoir été consultés au préalable.

 

Un système parfois critiqué

L’économie collaborative n’est pas toujours vue de manière positive. En effet, elle serait à l’origine d’une accélération de l’ubérisation de la société selon Jourdain, Leclerc et Millerand. Comme écrit dans leur livre Économie collaborative et droit, « Toutes les plateformes ne relèveraient pas de l’économie collaborative, mais plutôt de l’économie des services à la demande. »

De plus, certaines applications ou entreprises collectent généralement des données personnelles de leurs utilisateurs, comme tel est le cas pour Uber ou Airbnb, ce qui peut être considéré comme une « menace » pour les consommateurs. Nous pouvons donc nous demander si pour certaines plateformes, la finalité n’est pas plutôt monétaire avant d’être solidaire.

Comme tout modèle économique, il y’a donc du positif et du négatif dans l’économie collaborative. Il est important de bien se renseigner avant d’utiliser une plateforme pour pouvoir faire cela de manière juste pour tout le monde tout en respectant l’esprit collaboratif entre particuliers.

 

 

Marguerite Arnoux

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