Le mouvement des Junior-Entreprises fait de plus en parler de lui en France et dans le monde entier. Premier mouvement étudiant confédéré de France, il ne cesse de grandir grâce à la détermination de ses membres. Qu’est-ce qu’une Junior-Entreprise ? Pourquoi en intégrer une ?
Johanna Coteill Dolcerocca, étudiante à la Toulouse School of Management (TSM – anciennement IAE de Toulouse), nous raconte son expérience.
Intégrer une Junior-Entreprise, pourquoi ? Rencontre avec Johanna Coteill Dolcerocca, 21 ans, étudiante en troisième année du Diplôme de Comptabilité Gestion à TSM (IAE de Toulouse) et Trésorière de TSM Consulting.
Les Junior-Entreprises, un véritable complément pédagogique
Peux-tu nous parler de ton parcours d’étudiante ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Après un baccalauréat STMG option comptabilité et un DUT Gestion des Entreprises et des Administrations, j’ai intégré la TSM pour ses formations liées à la gestion d’entreprise. C’est une école publique de management appartenant au réseau IAE France où l’on enseigne le marketing, la stratégie, le management, les ressources humaines, la finance et la comptabilité.
Dans le parcours Diplôme de Comptabilité et Gestion (DCG), je n’ai pas de stage à réaliser. Je trouvais qu’il manquait un aspect professionnalisant à ma formation. Aussi, la mise en pratique permet de mieux intégrer les enseignements. De ce fait, j’ai décidé de rejoindre une Junior-Entreprise, à savoir TSM Consulting. J’ai choisi le poste de Trésorière car il correspond totalement à ma formation et me permet d’intégrer le bureau de l’association.
Junior-Entrepreneurs, des missions variées
Johanna Coteill Dolcerocca : « D’un point de vue apprentissage, c’est très enrichissant, on monte en compétences. C’est très valorisant, en entretien de stage ou d’embauche notamment. »
Tu as intégré le mandat 2017-2018 de la Junior-Entreprise de TSM, TSM Consulting en tant que Trésorière. Qu’est-ce qu’une Junior-Entreprise ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Une Junior-Entreprise est une association gérée par des étudiants basée sur le même principe qu’un cabinet de conseil. Nous proposons d’effectuer des missions pour des entrepreneurs et des entreprises, en relation avec les enseignements de nos écoles. Les Junior-Entrepreneurs ont des tâches très variées.
Chaque année, les Junior-Entreprises sont auditées par la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE). Des auditeurs conseils, sélectionnés par la CNJE, viennent dans nos locaux afin de vérifier nos processus, nos déclarations, s’assurer que nos missions respectent la déontologie du mouvement, le cadre légal et la qualité attendue. Ils vérifient l’organisation et la trésorerie. À la fin, la CNJE donne une sanction, soit positive soit négative. Pour le mandat 2016-2017, nous avons rempli les critères et avons obtenu la sanction maximale, « satisfaisant ».
Peux-tu me présenter ta Junior-Entreprise ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Auparavant IAE Junior Conseil, aujourd’hui TSM Consulting, elle a été fondée il y a 10 ans par des étudiants de l’école. Nous proposons des services de conseil et des solutions de gestion en marketing, stratégie, ressources humaines, finance et contrôle de gestion.
Cette année, il y a un grande nouveauté concernant notre pôle commercial puisque nous l’avons scindé en deux business units : « Create », qui accompagne les créateurs d’entreprises et les start-ups et « Develop », qui accompagne les PME, les grands groupes et les institutions publiques.
Pour résumer, selon toi, quels sont les intérêts pour un étudiant de rejoindre une Junior-Entreprise ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Il y en a plusieurs : se faire un réseau, des amis, mettre en pratique ce que l’on apprend et gagner en maturité. Il y a un fort aspect entrepreneurial qui nous permet d’avoir une vision plus précise du monde du travail. En effet, au départ, je ne pensais pas m’investir autant. Par exemple, on peut passer de longues heures, le soir ou les week-ends, à rédiger des documents, à valider des propositions commerciales ou à préparer un budget prévisionnel. Enfin, d’un point de vue apprentissage, c’est très enrichissant, on gagne beaucoup en compétences. C’est très valorisant en entretien de stage ou d’embauche notamment.
J’apprends tous les jours, même en finance/comptabilité et sur la dimension commerciale d’une entreprise.
Du point de vue personnel, je me suis faite des amis. Du point de vue professionnel, j’ai beaucoup appris en échangeant avec les autres membres, on apprend le travail en équipe, la cohésion de groupe, le savoir-vivre et le savoir-être nécessaire pour travailler en entreprise.
TSM Consulting, une montée en compétences
As-tu vécu des expériences/rencontres que tu n’aurais jamais pu vivre sans la Junior-Entreprise ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Nous participons à beaucoup d’événements enrichissants, parmi lesquels les congrès organisés par la CNJE où nous rencontrons, échangeons avec d’autres Junior‑Entrepreneurs mais aussi des entreprises partenaires : par exemple, la BNP Paribas, Alten, ENgie ou EY qui nous donnent des formations sur leurs domaines de compétences. Je sais que si j’avais été une simple étudiante à TSM, je n’aurais jamais pu les rencontrer et vivre ces moments. Nous avons des formations spécifiques mais aussi générales qui nous permettent de comprendre le management et tous les aspects pratiques pour mieux évoluer en entreprise. Tout ceci nous servira forcément dans notre future vie professionnelle.
Au sein même de TSM Consulting, entre membres, nous nous soutenons les uns les autres. Cela permet de se constituer son réseau et de grandir humainement.
Qu’as-tu appris en plus de ton parcours scolaire ?
Johanna Coteill Dolcerocca : En trésorerie, j’ai appris à utiliser des logiciels de comptabilité, à faire de vraies déclarations fiscales. Il est vrai qu’on nous l’enseigne en cours, mais là, il y a une vraie responsabilité derrière. J’ai appris à organiser ma comptabilité. J’ai pu appliquer des cas concrets de ce que j’ai appris en cours.
Le fait de côtoyer les autres membres de la Junior-Entreprise permet d’en apprendre plus sur leur poste et donc sur d’autres formations (marketing, communication, négociation, ressources humaines, qualité…).
TSM Consulting possède-t-elle un plus que les autres Junior-Entreprises n’ont pas ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Nous mettons l’humain au premier plan. Nous sommes là pour apprendre des autres, de soi-même, s’autoformer. Nous mettons en avant l’apprentissage et la cohésion interne. Cette année a d’ailleurs été créé le poste d’Happiness Manager, relié au pôle Ressources Humaines.
Dernièrement, l’IAE Junior Conseil a changé de nom pour devenir TSM Consulting. Que penses-tu de ce changement de nom ? Comment l’avez-vous vécu au sein de la Junior-Entreprise ? De TSM ?
Johanna Coteill Dolcerocca : De même que notre école a changé de nom pour mieux s’ouvrir à l’international, nous avons fait de même. Cela ne peut être que bénéfique, ce nouveau nom est plus professionnel. De ce fait, nous repartons de zéro, avons beaucoup à construire, ce qui est très motivant.
Personnellement, je n’ai pas joué un grand rôle puisque j’ai été recruté récemment, mais j’ai vu que cela avait créé une effervescence, que cela rendait tout le monde heureux, il y avait beaucoup d’excitation.
Pourquoi ce nom ?
Johanna Coteill Dolcerocca : D’abord, pour reprendre le nom de notre école et « Consulting » car nous proposons du conseil aux porteurs de projet actuels et aux entreprises. Nous avons aussi comme objectif à long terme de rayonner à l’international.
Que va-t-il se passer dans les prochains mois au sein de TSM Consulting ? Qu’allez-vous mettre en place ?
Johanna Coteill Dolcerocca : L’année dernière, un partenariat a été signé avec la Junior INSA Services. Il permet d’être complémentaires sur nos domaines de compétences. Ce sont des futurs ingénieurs « généralistes » qui possèdent des compétences techniques. Ils complètent nos prestations : par exemple, nous pourrions formaliser un marketing-mix et eux pourraient faire une étude de faisabilité et un prototype ou encore nous pourrions faire une stratégie de communication et eux finaliserais la mission avec le développement d’un site internet. L’objectif sur ce mandat est de pousser ce partenariat, d’être le plus réactif et le plus complémentaire possible afin de signer des missions ensemble.
Nous montons également un dossier afin d’obtenir la norme ISO 9001. Cela nous amène à revoir l’ensemble de nos processus et nous pousse à avoir un niveau d’exigence très élevé.
Aussi, nous changeons de charte graphique, nous refondons l’ensemble des supports de communication et notamment notre site internet, qui devrait être en ligne début 2018. Il sera plus moderne et plus graphique, nous aurons la main complète dessus.
Depuis cette année, nous avons une stratégie de communication solide avec le changement de nom et de nombreux événements à venir. En tant que Trésorière, je peux dire que nous repartons sur de bonnes bases avec un bilan financier positif ainsi qu’une nouvelle identité. Il y a énormément d’actions à mener, de défis à relever. Nous sommes en plein développement.
Un mot pour la fin ?
Johanna Coteill Dolcerocca : Rejoignez la Junior-Entreprise, on y apprend tout en s’amusant !
Auteur : Laurie Pla, Chargée de Communication Externe au sein de TSM Consulting